Friday, March 25, 2005

RP CHANGEMENT D'ETAT DE CONSCIENCE

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Femme du désert et maintenant sorcière à jamais, je suis née au Mexique. J'ai grandi dans la douceur de la richesse matérielle mais dans une grande solitude. Fille unique dans une hacienda, j'étais livrée à moi même et aux délices de la nature. j'en ai développé un tempérament libre voir libertin. Quoi qu'il arrive, j'incarne l'indépendance. Aucun potentiel mari n'a jamais réussi à me dompter...Mon regard magnétique les attirait pourtant et ce jeu me paraissait la chose la plus magique du monde.

Je menais donc une vie tout à fait ordinaire qui me paraissait pourtant si riche.En réalité, rien de particulier dans ma vie jusque cette nuit. Je chantais pour vivre et vivais pour chanter; d'un village à l'autre, les plaines désertiques.

Le vol d' un corbeau sur ma route fut la première marque de l'Esprit ce soir là. Depuis la gauche du chemin, il me fixa en traversant mon passage... Les yeux jaunes et le croassement glacé.

Une lumière jaune intense dans la nuit. Trop vite, le camion arriva sur moi. Percute. Le corps est parti du sol puis...rien. Je ne sais plus...
Je me réveillais quelques heures plus tard à côté d'un homme qui devait être âgé. J'étais à moitié endolori et il me frappa sous l'omoplate. Ma conscience partit comme dans un rêve, j'entendais des chuchotements. Le cri du vent, des sons de feuilles qui bougent. Le corps ne souffrait pas mais le sang semblait couler.

L'homme parlait dans mon oreille et me dit que j'allais mourir. Que je saignais trop. Il me dit que cependant, là, il avait arrêté l'hémorragie et que si je le souhaitais je pouvais vivre mais à la condition de consacrer ma vie à la connaissance de soi, de la sorcellerie. Je me débattais, enragée, pas tres confiante. Mourir n'est pas si mal. Alors à mes mots, l'hémorragie reprit. Je me sentis quitter ce corps vers l'inconscience. Un sursaut de vie s'empara de moi. Et sans que rien dans ma tete ne controle, je voulus vivre et tout abandonner. Qu'y avait il à abandonner de toute façon. Le corps roide et froid n'a plus rien avec lui. Il me reposa la question, sentant la force de vie me revenir. Je jurais de m'engager dans la voie des sorciers et de le suivre. Cet homme arreta l'hémorragie et se présenta.Il me dit s'appeler Zen et être dans la lignée de l'Ordi, du grand Ordi.

Après quelques semaines de convalescence, je repris mes esprits et la route et l'enseignement commença.

Sous le signe de la papesse, j'éloignais de moi tout un comportement libertin. Détachée des hommes, je fis cependant l'expérience de vivre avec un empereur de la matiere. Il me proposa mariage, enfants et maison, chien et responsabilités. Mon pouvoir s'effritait de jour en jour à ce contact. Mon pouvoir de connaitre l'esprit je lui donnai et il en faisait une prison dorée. Plus les responsabilités montaient moins j'etais libre de connaitre le divin parce que l'attachement à mon futur mari me tuait physiquement et spirituellement. Il etait bon de coeur mais mort sous un certain point de vue.
Jusqu'au jour où n'y tenant plus, je sortis la hache intérieure et sectionnait ce lien tout en lui envoyant ma bénédiction. Je repris mon pouvoir dans cette douleur.Je lui dit - avec Jodorowsky
"Et cependant je suis un être vierge. rien n'est entré en moi que l'impensable Dieu, je ne connais pas l'impureté.

Je ne peux prendre contact avec vous que dans cette dimension intouchée du sacré de votre être, votre essence virginale. Si vous venez me parler de passion de sexualité d'émotion, je ne comprendrai pas. Je suis bien au delà de tout cela, au delà de toute angoisse et même de la mort. Car si Dieu est dans la matière, elle est immortelle, et je n'ai plus aucune peur ni aucun désir."

Et je partis sans me retourner...
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